Rhino Tracking
Nous devions initialement séjourner au Desert Rhino Camp, qui est en cours de rénovation. Notre activité de rhino tracking a été maintenue depuis Damaraland Camp. Nous partons à 05:45, bien avant le lever du soleil donc. Les ponchos fourrés sont appréciés !
Nous avons environ 1 heure de piste vers le nord pour aller chercher deux pisteurs de l’Association Save the Rhino Trust. Save the Rhino Trust est une ONG impliquée en Namibie dans la protection des rhinocéros noirs. Les pisteurs sont issus des communautés locales et possèdent une connaissance approfondie des rhinocéros comme de leur environnement. Ils patrouillent quotidiennement dans une zone de 25 000 km2 avec un double objectif : collecter des données, dissuader les braconniers.
Le secteur n’a pas le statut de parc national, et n’étant pas clôturé les entrées et sorties ne sont pas contrôlées. Pour leur sécurité, ils sont systématiquement accompagné d’un officier de police armé.
Cette vidéo retrace 40 ans de protection du rhinocéros noir en Namibie.
Une fois les présentations faites, Denzo et Simon se joignent à nous et commencent à observer les traces. Ils descendent plusieurs fois de la voiture et indiquent la direction à Joas.
Nous croisons notre premier rhinocéros un peu avant 8 heures. Le protocole est identique à chaque fois : une fois l’animal localisé, nous descendons de la voiture et marchons pour l’approcher au plus près. Les rhinocéros fuyant les véhicules, il n’est possible de les approcher qu’à pied. Le rhinocéros n’a pas une très bonne vue mais son ouïe et son odorat sont excellent. Nous devons donc approcher face au vent, rester silencieux et marcher en file indienne. Cela peut prendre de 5 à 15 minutes, selon la distance et le terrain. Il est parfois difficile de progresser sur ce terrain caillouteux. Joas nous surveille depuis la voiture 🙂
La patrouille continue et nous comprenons alors qu’il ne s’agit pas simplement de nous montrer des rhinocéros. C’est un échange de bons procédés entre Wilderness Safaris et Save the Rhino : les rangers font leur patrouille en voiture et les visiteurs observent les rhinos. Les jours sans visiteurs, les gars patrouillent à pied et font entre 20 et 40 kilomètres sur ce terrain accidenté !
Grace à cette activité écotouristique pratiquée sur les terres communautaires, les possibilités de subsistance augmentent pour les populations locales qui adhérent aux mesures de conservation.
Nous enchainons les rencontres. Une fois que l’oeil se fait au paysage et aux massives silhouettes, il devient plus facile pour nous de voir les rhinos !

Notre score est plutôt haut : 5 rhinocéros dans la matinée ! On remarque sur les photos que les rhinocéros ont été écornés. Cette mesure est évidemment pratiquée pour décourager les braconniers. Un rhinocéros sans corne n’a pas de valeur pour les trafiquants. Un rhinocéros écorné n’est pas handicapé. La corne est un kératine, elle repousse comme nos ongles.
La cerise sur le gâteau : une mère prénommée Missy et son jeune « Missy 22 ». Le fils de Missy est né en 2022 et n’a pas encore de nom définitif. La mère, très tranquille, s’est couchée tandis que le jeune semblait plus inquiet. Denzo a donc donné le signal du retour. Toute manifestation d’inconfort de l’animal entraine le retrait des visiteurs.
Le travail de Denzo et Simon consiste à identifier chaque individu, en renseignant une fiche assez détaillée (forme des oreilles, taille de la queue, marques spécifiques, sexe etc…). Ils prennent également des photos et notent les coordonnées GPS. Toutes ces informations sont transmises au siège de l’association à Palmwag. Deux personnes travaillent à leur intégration dans une base de données, qui est ensuite exploitée par des scientifiques et les autorités à des fins de protection.

Nous terminons cette matinée par un pique-nique avec les garçons, une occasion pour nous de poser toutes nos questions et pour eux de prendre un bon repas offert par Wilderness.
Save the Rhino Trust travaille avec le gouvernement namibien, en unifiant les communautés locales, les ONG, les donateurs nationaux et internationaux pour assurer la survie à long terme de l’espèce.
Pour participer : https://www.savetherhinotrust.org/you-can-donate.html.
Sur le retour, nous observons quelques mammifères, chacal, girafe et ce mignon steenbok qui se met à l’ombre d’un bosquet.
La chaleur est intense quand nous rejoignons le camp vers 14 heures. La fin de la journée sera consacrée à la lecture au bord de la piscine.





















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