Éléphants du désert
C’est dans les vastes espaces du Damaraland que l’on peut croiser les éléphants du désert, dont le nombre est estimé à 150 individus.

Le Damaraland est l’une des régions les plus arides d’Afrique, irriguée de sources rares et de rivières éphémères. Son nom vient de l’ethnie des Damara. C’est une région rocheuse, intermédiaire entre la côte des squelettes et le plateau central. Elle est délimitée par le massif du Brandberg au sud et le bourg de Sesfontein au nord.

Nous avons eu 2 occasions de rencontrer les éléphants. La première lors d’un afternoon drive depuis le Damaraland Camp. Joas nous a conduit dans le lit de la rivière Huab. Une lecture de traces et nous voilà devant une petite famille, avec un éléphanteau. Un jeune mâle suit à distance. Les adultes se nourrissent de tout ce qu’ils trouvent en chemin – graines, écorces…
Seconde possibilité avec Siegfried (dit Siggi), guide du Camp Kipwe. Nous partons tôt le matin dans les lits asséchés des rivières Huab et Aba-Huab. Siggi a fait une démonstration magistrale de tracking pour nous conduire aux mêmes éléphants ! Ils sont à l’écart de la rivière, dans une plaine où les bosquets sont nombreux.
Si ces éléphants ne constituent pas une sous-espèce, on constate qu’ils sont plus petits que leurs cousins des savanes. Leurs pieds sont plus larges, pour éviter de s’enfoncer dans le sable.


Les femelles donnent moins souvent naissance que leurs congénères des plaines. Enfin, elles allètent leur petit deux fois plus longtemps. Cet éléphanteau est en bonne santé. Il imite les adultes et apprend à se servir de sa trompe.
Le secret de leur survie est la connaissance des lieux de nourrissage et la compréhension du fonctionnement des rivières. Les matriarches gardent en mémoire l’emplacement des arbres dans les forêts galeries qui bordent les rivières. Elles utilisent aussi les réservoirs près des villages, comme celui-ci à De Riet, et les points d’eau artificiels mis en place par les lodges. Ce matin là, la citerne est vide… il leur faudra encore marcher.

À part en pleine saison des pluies, les rivières sont sèches. Mais l’eau coule sous la surface et les éléphants creusent pour l’atteindre. Un éléphant ayant besoin de 100l d’eau par jour, les familles parcourt jusqu’à 70 kilomètres pour trouver de l’eau. Par forte chaleur, elles marchent de nuit.
C’est l’heure de la pause café à l’ombre pour nous et du retour vers la rivière pour les éléphants.


Plus tard dans la matinée, nous croisons le reste de cette grande famille, notamment deux matriarches expérimentées.


Et pour finir, nous dénichons 2 mâles bien massifs, qui se nourrissent dans un bosquet d’arbre. Gabana est le mâle dominant de ce secteur et donc le père du bébé.


Ces excursions sont consacrés à 100% aux éléphants. Une fois localisés, les guides nous laissent beaucoup de temps pour en profiter, avant de poursuivre les recherches. J’ai trouvé ces éléphants très paisibles, beaucoup moins nerveux qu’à l’accoutumée. « Very friendly » a dit Siggi 🙂
Ce fut un grand plaisir de passer de longs moments avec eux.













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