Pelican Point Kayaking
Walvis Bay est une ville industrielle à 30 km au sud de Swakopmund par la route B2. C’est LE port du pays, qui vit de la pêche et de la production de sel. Sa lagune est un refuge pour les oiseaux et les animaux marins. Sur la vue satellite, la ville est sur la droite, avec Pelican Point à gauche, fermant la baie et protégeant le lagon et les salines des assauts de l’océan atlantique.

Pelican Point Kayaking organise des safaris en kayak le matin, lorsque l’eau est calme. Nous avons rendez-vous à 8 heures sur le waterfront. Nous avons 3 heures devant nous pour aller à la rencontre des dauphins (nous en verront de loin) et des otaries à fourrure du Cap.

Notre guide Denzo charge ses kayaks sur une remorque et nous rejoignons Pelican Point, à la pointe de la péninsule. Le trajet en 4×4 dure environ 45 minutes, nous longeons les zones humides de Walvis Bay peuplés de nombreux flamants – flamants roses et flamants nains – hérons et pélicans.
Nous traversons ensuite les marais salants, qui s’étendent sur 3 500 hectares, croisant une noria de camions de transport de sel. Ces salines fournissent 90% du sel de l’afrique du sud, principalement pour un usage industriel. La production de sel résulte de l’évaporation de l’eau de mer dans de gigantesques bassins. Les oiseaux fréquentent les bassins pour se nourrir de plancton, de crevettes et de larves de poisson. La couleur rose vient de la concentration en algues et se retrouve dans la chaine alimentaire.




Pelican Point abrite jusqu’à 50 000 otaries à fourrure du Cap et de nombreux dauphins – grand dauphin (Tursiops truncatus) et dauphin du Cap (Cephalorhynchus heavisidii) – qui profitent des eaux poissonneuses.


Le courant de Benguela est le principal moteur de la vie marine sur la côte namibienne. Il est alimenté par des remontées d’eaux profondes et riches en nutriments, favorisant une vie marine abondante. Il résulte d’un phénomène d’upwelling : les alyzées de nord-ouest déplacent les eaux chaudes de surface, les eaux froides en provenance de l’antartique remontent. Le phénomène se conjugue avec la rencontre du courant des aiguilles à la pointe sud de l’Afrique. Le courant de Benguela remonte alors le long de la côte des squelettes, en Namibie et jusqu’en Angola.

Jack · talk ·, Public domain, via Wikimedia Commons
Ces eaux riches en minéraux alimentent la chaîne alimentaire : phytoplancton puis zooplancton, dont se nourrissent les sardines, harengs et même les flamants roses. De plus gros poissons se nourrissent des plus petits et subissent à leur tour la prédations des dauphins et otaries. La côte des squelettes est l’une des 4 zones de pêche les plus productives (côtes du Pérou et du Chili, de Californie, du Maroc).
Le Benguela maintient un climat frais, générateur d’un brouillard assez fréquent qui pénètre dans les terres jusqu’à 50km. Il apporte une humidité bienvenue aux rares espèces qui vivent dans le désert du Namib.
On peut observer à Pelican Point des chacals à chabraque et même des hyènes brunes (nous n’avons pas eu cette chance), qui font leur œuvre de nettoyeurs sur la plage. Et de nombreux oiseaux…
Nous enfilons les habits de protection et le gilet de sauvetage obligatoire. Denzo fait un court briefing pour nous expliquer la mise à l’eau – il va nous pousser 🙂 – et l’itinéraire de notre promenade. Nous embarquons dans un kayak de mer double, « sit inside », stable et confortable.



Les jeunes otaries sont connues pour leur curiosité. Elles aiment sauter hors de l’eau et passer sous les kayaks… certaines vont jusqu’à embarquer ! Elles sont bruyantes et nous aspergent allègrement 🙂 Je suis contente d’avoir un caisson étanche pour mon téléphone.


Les plus taquines viennent mordre les pagaies. Elles ne sont pas agressives mais il est préférable de garder ses bras dans le kayak.

Nous sommes de retour sur le front de mer vers midi, nous rejoignons le bureau de Sandwich Harbour 4×4 pour la suite de cette journée.









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