Topkapi
Lever matinal pour être à l’ouverture du Palais de Topkapi. Le Palais de Topkapi a été construit peu après la conquête de la ville par Mehmet II le conquérant en 1453, sur le site de l’ancienne acropole de Byzance. Cette situation permet de contrôler le Bosphore et la Corne d’Or. Topkapi sera pendant 4 siècles la résidence des sultans ottomans, mais aussi le coeur administratif de l’empire.
Nous démarrons par la visite du harem, qui était la partie strictement privative du palais, où vivaient les femmes, concubines et esclaves des sultans. C’est un monde clos, qui vivait en autarcie, et qui dispose donc de tous les services: bains, cours et jardins privatifs. La décoration murale y est splendide.
Dans la seconde cour, le divan, conseil du sultan, se réunissait dans le bâtiment superbement décoré pour recevoir les ambassadeurs et prendre les décisions politiques.
La troisième cour était réservé à l’usage privé du sultan. On peut y visiter la salle des reliques du prophète Mahomet, et le fameux trésor de Topkapi, composé d’objets en jade, de pierres précieuses, de trône richement orné et de présent des souverains du monde entier. On peut y voir le célèbre poignard de Topkapi, qui inspira le film de Jules Dassin en 1964. La quatrième cour, plus paisible, est composée de pavillons – de Badgad, d’Erevan, de la circoncision – et de jardins.
Petite pause en compagnie des chats !
Nous déjeunons dans un petit restaurant fréquenté par les turcs, Sultanahmet Köftecisi, où nous nous régalons de brochettes.
Nous remontons le grand boulevard Divan Yolu pour aller flâner dans le grand bazar (le plus grand bazar couvert du monde musulman). Il y a énormément de monde, touristes et stambouliotes. On y trouve de tous: des souvenirs, des bijouteries, des chaussettes (!)…c’est trop pour moi.
Direction Divan Yolu à nouveau et la terrasse (en étage) paisible d’une patisserie avec vue sur l’hippodrome et la Mosquée Bleue, la mer de Marmara et les îles aux Princes.
Nous terminons l’après-midi à la Mosquée Bleue – Sultanahmet Camii – construite en 1616 par Ahmet 1er pour défier la grandeur de Sainte-Sophie qui lui fait face : la cour intérieure, puis l’intérieur accessible aux visiteurs après la prière. Les milliers de carreaux de faïence d’Iznik de la salle de prière lui donne sa couleur bleue.
Avant d’aller au restaurant, nous passons un excellent moment dans la citerne basilique – Yerebatan Sarnici – qui approvisionnait la ville sous l’empire Ottoman. La ville de Constantinople ne disposant pas de sources d’eau douce, l’eau était acheminée par des canalisations et aqueducs jusque dans des citernes souterraines. Yerebatan Sarayi est soutenue par 336 colonnes, l’endroit est magique !
Le restaurant Altin Kupa est à l’angle de la Citerne : nous prenons un excellent repas de poisson dans une maison familiale en bois vieille de 200 ans convertie en restaurant, idéalement située en face de Sainte-Sophie.