Bâtisseurs de génie

Une journée consacrée à la découverte des bâtisseurs de génie, qui ont souvent mis leur art au service de l’église. Notre mâtinée est consacrée au cœur religieux de Florence, en commençant par l’église Orsanmichele – une ancienne halle au grain transformé en église gothique au XIVe siècle – avant de découvrir stupéfaits sur la Piazza San Giovanni : le baptistère dont l’extérieur est en travaux (mais les belles portes en bronze sont bien visibles), le duomo et le campanile.

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Une pointe d’inquiétude en arrivant car il y a au moins 200m de queue pour monter à la coupole, la Firenze card nous permet de passer en moins d’1/4 d’heure! Le dôme, monument phare de la renaissance coiffe la cathédrale Santa Maria del Fiore. C’est Brunelleschi qui réussit ce pari incroyable pour surpasser les cathédrales des villes rivales de Sienne et Pise : 100m de hauteur et 42m de diamètre. Commence alors la longue ascension de 463 marches vers la coupole, qui mérite bien cet effort. Elle nous offre les fresques de Vasari et Zucarri de tout près : celles qui représentent le jugement dernier sont effrayantes. De l’extérieur une nouvelle vue à 360° sur Florence et les collines alentours s’offre à nous.

L’intérieur de la cathédrale est un peu décevant par rapport à l’extérieur et à la coupole. Les fresques sont lointaines et si les sols sont magnifiques, le reste des murs et chapelles sont finalement assez sobres. Le Duomo est la troisième plus grande église du monde (après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul de Londres). Je pense qu’elle souffre dans mon esprit de la comparaison avec Saint-Pierre. Nous ferons l’impasse sur la grimpette au campanile, les muscles commençant à tirer. L’édifice, une tour-clocher indépendante, est l’œuvre de Giotto, magnifique avec ses différents marbres blanc, rose et vert.

Nous faisons une courte queue pour entrer dans le baptistère de style roman florentin dont la richesse contraste avec la sobriété de la cathédrale. Les décors de la coupole en mosaïques sont quasiment byzantin.

Après cette matinée bien remplie, découverte de la cuisine toscane chez Nuvoli, une toute petite fiaschetteria dont la salle voutée est au sous-sol : au menu, des crostinis et de la porchetta pour Patrick, une ribollita (la traditionnelle potée aux légumes et au pain) et des tripes à la tomate pour moi. Pour faire passer ce repas, une glace s’impose : sorbets au citron de Sicile et au pamplemousse rose à la fameuse Gelateria Grom.

Nous poursuivons nos découvertes architecturales et religieuses avec l’église Santa Maria Novella, intéressante pour les premières expériences de perspective en peinture et son cloître reposant; puis dans le quartier de San Lorenzo le Palazzo Medici Riccardi. Ce palais de Cosme l’Ancien est un modèle de la renaissance, avec cour et jardin intérieur, salle de réception baroque et la chapelle des Mages par Gozzoli, qui donne des détails sur la vie de cour à cette époque.

Sur le chemin du retour, nous faisons une pause gourmande (encore!) à la pâtisserie Da Scuderi sur la piazza San Giovanni pour reposer nos petits pieds meurtris et constater que personne n’arrive à la cheville des italiens pour préparer la mousse du cappuccino. Puis un passage sur la belle Piazza della republica où nous achetons des bonbons chez Gilli (un autre salon de thé renommé). Un dernier crochet avant de rentrer à l’hôtel par un musée privé qui présente des maquettes en bois réalisées à partir des croquis et études de Léonard de Vinci.

Au menu du soir, délicieuses pizzas à la Bussola, un restaurant à la décoration moderne dans un quartier plutôt chic.

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