Muito bom !

23/10/2023

Difficile de décrire la cuisine brésilienne, alors j’ai choisi de vous présenter ce que nous avons aimé pendant ce voyage… c’est à dire tout !
Cet article décrit les influences diverses à l’origine des cuisines régionales brésiliennes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuisine_brésilienne.

Il y a une constante dans tout le pays, le feijão com arroz (haricots secs et riz), que l’on trouve presque tous les jours au menu du déjeuner ! Les cuisinières brésiliennes ont toujours des haricots cuits dans leur frigo. Il existe de nombreuses variétés, noir, blanc, pinto ou feijão jalo.

Le farofa est l’autre incontournable de la Cozinha do Brasil.
C’est de la farine de manioc, que l’on fait revenir dans du beurre avec du bacon ou de la saucisse, des oignons ou de l’ail et des herbes aromatiques. Le farofa ajoute sa saveur grillée et du croustillant au plat qu’il accompagne. On le sert invariablement avec le riz et les haricots.
Il existe une multitude de versions, j’ai bien aimé le farofa de banane.
Le farofa est indispensable dans les barbecues et bien sûr avec la feijoada, le plat national originaire de Rio de Janeiro.

Les poissons de rivière tiennent une part importante au Pantanal, comme le dourado (poisson-chat doré) et le pintado, qui sont cuisinés en ragoûts ou simplement frits. Le Pacu est excellent cuit au four.

La moqueca de pintado – poisson-chat cuit dans de la crème de coco, mijoté avec des tomates, des oignons et de l’ail – est une recette populaire. L’excellent chef de la Pousada do Parque, Alê Salgueiro, a créé sa propre recette, nommée Mojica de Pintado. Le poisson reste ferme et la sauce est délicieusement safrannée. L’oeuf à cheval fonctionne étonnament bien.

Le Pantanal est une terre d’élevage et sa viande de bœuf est réputée. La picanha est un plat apprécié dans tout le Brésil : c’est un steak, aloyau ou rumsteak, avec une épaisse couche de graisse laissée sur la viande pour lui donner du goût, roulé dans du gros sel avant d’être jeté sur les braises.

Nous avons déjeuné dans une churrascaria, Aeroporto grill, à Várzea Grande. La formule Rodizio est très abordable (environ 10€ par personnes) et permet de déguster des viandes grillées excellentes. Les accompagnements chauds et froids sont à volonté au buffet. Les serveurs passent dans la salle et proposent les différents morceaux : coeur de poulet, saucisse « toscane », viande de sanglier, frango assado (poulet), agneau et diverses coupes de boeuf. Ils ignorent royalement le petit carton rouge qui signale que vous voulez faire une pause. 🙂

Les accompagnements traditionnels avec la viande grillée : riz et farofa, banane plantain et manioc frits, « vinaigrette » tomate-oignon.

Il n’y a aucune difficulté pour les gens allergiques au gluten ou adeptes de la nourriture vegan : manioc, plantain, polenta, riz et haricots sont toujours sur la table. Les crudités et légumes cuits, en gratin ou sautés – complètent chaque assiette. La moqueca de banane ou encore la banane en ceviche sont délicieuces.

L’assiette du déjeuner est avant tout équilibrée, comprenant céréale, légumineuse, crudité (parfois même un fruit), légume cuit, protéine animale.

Certains plats se dégustent de façon plus habituelle pour nous, comme le poulet Stroganoff – aux champignons, à la crème tomatée, servi avec des pâtes et des batatas palhas. Ou encore l’escondidinho qui évoque le hachis parmentier – viande hachée, purée de citrouille et fromage gratiné – et que l’on accompagnera d’une salade verte.

Les fruits frais sont servis au petit-déjeuner, tout comme le pain, le yaourt et le fromage (le plus souvent un fromage frais) et des gateaux.
Le petit déjeuner, quand on le prend à l’extérieur, se compose simplement d’un café com leite et d’un Pão de queijo. Le Pão de queijo est une sorte de gougère au fromage, à base de fécule de manioc. Voilà une recette très facile.

Les desserts sont sucrés, très sucrés !! Comme le Pavé brésilien, un dessert entre le tiramisu et la charlotte. Les biscuits de Champagne imbibés sont nappés d’une crème à base de lait concentré sucré, fécule de maïs et oeufs. Ici, le pavé est recouvert de crème fouettée parsemée de noix de coco en poudre. Le pavé se décline au chocolat, aux fruits, au citron.
Autre option calorique, ce dessert où les bananes caramélisées sont nappées d’une crème très épaisse à la maïzena.

Nous avons acheté sur la route du Curau – une crème à base de maïs vert pressé, cuit avec du lait et du sucre. On le déguste tiède ou froid, saupoudré de cannelle.

Quelques classiques : la crème au fruit de la passion, le sorbet coco, le riz au lait et LE pudim. Le pudim est un flan aux oeufs caramélisé, avec là encore du lait concentré, cuit au ban-marie.

Les fruits au sirop et « doces » sont au menu, comme un excellent doce de furrudu (compotée de papaye). Les pruneaux accompagnent un blanc-manger au coco.

La tarte au citron vert à la façon d’un cheese cake est un délice !

Nous avons apprécié les jus de fruits tropicaux, corrosol, mangue et le très original jus aux pommes de cajou – la partie haute et rouge du fruit, le bas étant la noix.

Le soda local le plus consommé est le Guarana Antartica, assez peu sucré (pour un soft) et qui existe aussi dans une version sans sucre. Le guarana est un fruit qui pousse en Amazonie, aux multiples propriétés. Ezequiel m’a convertie au Schweppes Citrus, « léger en sucre ». Je ne crois pas que l’on trouve cette version en France.
Comme la bière, le tout se boit bien frais !