Hoanib River

Direction la rivière Hoanib, dans le territoire du Kaokoland. Nous rejoignons la piste C43 dans le secteur de Palmwag et prenons plein nord jusqu’à Sesfontein, 2h45 en roulant tranquillement depuis Grootberg avec quelques haltes photographiques.

Nous laissons notre voiture sur le parking du Sesfontein Lodge, un ancien fort allemand. Nous faisons le plein du Fortuner en prévision de la prochaine étape avant de déjeuner au bord de la piscine.

C’est en 4×4 que nous rejoignons le Hoanib Valley Camp. Les 2 heures de piste sont spectaculaires. En fait de piste, nous roulons dans le lit de la rivière Hoanib et croisons notre première girafe.

Le camp est incroyable, dans cet endroit magnifique et isolé, avec seulement 6 tentes très confortables. Il est alimenté à 100% par de l’énergie solaire.
Nous nous installons pour 3 nuits (c’est le moment de donner le linge sale à laver).

Les journées sont extrêmement chaudes, mais il fait froid la nuit grâce à l’air venu de l’océan, ce qui permet de bien dormir. La piscine à 22° parait glaciale et nous permet de tenir bon, particulièrement ce dernier jour où un vent de sable venu de la terre fait exploser le thermomètre à plus de 40° et rend le game drive éprouvant. À noter, les seuls nuages de notre voyage !

Nos activités avec le guide Jonas : marche à la découverte de la végétation, safari dans le lit de la rivière Hoanib et visite d’un village Himba.
La petite promenade d’une heure en toute fin de journée est une bonne entrée en matière, qui permet à Jonas de nous montrer les plantes dont se nourrissent les herbivores de la vallée.

Lors de nos 2 sorties matinales dans le lit de la rivière Hoanib, nous verrons beaucoup d’animaux – oryx, sprinboks et de nombreux couples de steenboks.

Les hyrax se nourrissent également dans la rivière et se réfugient entre les rochers.

Les babouins sont plutôt farouches et de jolis oiseaux animent nos safaris, dont le Monteiro’s Hornbill, quasi endémique.

Les girafes sont nombreuses dans la vallée. Le Hoanib Valley Camp héberge d’ailleurs la Giraffe Conservation Foundation, ce qui explique que nous croisons des individus portant des balises.

La population est en augmentation mais continue à faire face à des pressions environnementales et leur surveillance aide à leur conservation. Ces individus appartiennent à une sous-espèce, la girafe angolaise, de petite taille et plus claire que ses congénères.

Nous verrons des girafes se nourrir classiquement sur les acacias mais aussi des graines tombées au sol. C’est presque aussi spectaculaire que de les voir boire.

Point d’éléphants ni de lions du désert… Jonas explique que les éléphants sont dans le parc national, qui borde l’océan, depuis 2 semaines. Nous ne pouvons pas y pénétrer sans permis 😦
Quant aux 3 lions du secteur, les guides du Hoanib Valley Camp comme leurs voisins de Wilderness, ignorent où ils se trouvent.

Le village Himba se trouve à une grosse heure de route en empruntant un joli canyon avant de traverser le vaste plateau sableux de Giribes Plain.

Je ne suis pas à l’aise avec ce type de visite, mais Jonas étant lui même himba, les choses se passent vraiment naturellement. Le mode de vie ancestral des himbas est entièrement tourné vers l’élevage du bétail. Les 13 000 himbas qui vivent en Namibie conservent notamment leur tenue vestimentaire et s’intègre à leur gré à la modernité.

Ce couple, quelques femmes et leurs jeunes enfants vivent dans ce kraal. Le reste de la famille a mené le troupeau dans un secteur plus propice.

Les himbas sont semi nomades, c’est à dire qu’ils se déplacent en occupant les mêmes emplacements au fil des saisons. Le kraal est délimité par une clôture en bois et comprend plusieurs cases où s’entassent des couvertures et quelques garde-manger surélevés. Les enfants semblent jouir d’une liberté totale.

Une vaste pergola abrite les activités diurnes : fabrication d’un petit artisanat, entretien du feu, cuisine et discussions joyeuses.

Après quelques achats d’artisanat, la visite se termine par une danse d’adieu. Ils s’amusent vraiment beaucoup. Je suis troublée par ce mode de vie dénué de tout confort et demande à Jonas si leur vie est dure ou simple. Il est catégorique, pour eux, la vie est simple et sans souci.