Maintenant ou jamais… Venise
Je pensais ne jamais voir Venise, détestant la foule et les touristes avides de selfies ! Contre toute attente, c’est la pandémie de COVID 19 qui m’a donnée l’occasion de profiter de la Sérenissime en toute tranquillité.
Après un vol d’environ 1h30 depuis Luxembourg avec la compagnie Luxair, nous arrivons dans un aéroport Marco Polo bien calme. Comme à Nice en juillet, il y a peu d’avions sur le tarmac. Nous rejoignons rapidement l’embarquement de la compagnie Alilaguna (suivre les panneaux bleus) et prenons la ligne Arancio (27€ Aller-Retour) qui va nous conduire jusqu’à l’arrêt San Marco, en empruntant le grand canal. Coup de chance, toutes les places assises sont occupées et nous avons le privilège de rester debout sur le pont…et de profiter de la vue !
Nous arrivons, sans trop nous perdre, à notre hôtel sur le Campo Santa Maria Formosa, dans le sestière de Castello. Nous avons choisi le Palazzo Vitturi pour sa situation, à moins de 10 minutes des principaux lieux de visites et pour l’authenticité du quartier. Les chambres dont spacieuses et agréables. Il y a un petit marché le matin et les locaux y promènent leurs chiens.

Il est 15 heures, après avoir dégusté une excellente glace artisanale sur la place, nous filons vers la basilique Santi Giovanni e Paolo, que les vénitiens nomment San Zanipolo. L’édifice gothique en briques roses en impose par sa taille – 101m de long, 45m de large et une hauteur de 32m. Edifiée au XIII ème siècle par les dominicains, elle devient le panthéon vénitien, puisque 25 doges y reposent. L’intérieur est bien sûr richement décoré.
Sur le campo se trouve la magnifique façade asymétrique de la Scuola Grande di San Marco, qui est aussi l’entrée de l’hôpital civil. Les trompe-l’oeil et les incrustations de marbre ont donné au campo son surnom delle Maravege (des merveilles).

Direction l’Arsenal, en contournant l’hôpital. Les bateaux ambulances sont à quai et les urgences sont maritimes ! C’est une assez longue promenade dans un quartier vivant, où nous croisons essentiellement des vénitiens. J’avoue que nous sommes perdus et que nous avons eu recours à Google maps pour atteindre notre objectif. Pas toujours facile de jongler entre les ruelles, les ponts et les canaux 😉
En longeant les remparts, nous arrivons devant les fameuses tourelles qui marquent l’entrée maritime de l’Arsenal. L’arsenal était au XIII ème siècle le plus grand chantier naval au monde, produisant de façon industrielle les galères de combat ou de commerce qui ont fait la puissance de Venise. Le site reste de nos jours une zone militaire.


Le portail renaissance (1460) est l’entrée terrestre de l’Arsenal, il est gardé par deux superbes lions en marbre blanc. Une troisième statue de lion, plus petite, vient du port du Pirée, à Athènes.
Nous rentrons vers l’hôtel en longeant les quais aux vues sublimes.


Je retrouve même mon chemin ! Nous prenons un verre au Zanzibar, le petit bar du campo, un peu caché derrière l’église, au milieu des habitants du quartier.

Ce soir, nous avons réservé une table au Giardinetto do Severino pour goûter aux spécialités vénitiennes. Le cadre est très agréable, sous une pergola, le service sympathique bien qu’un peu rapide. Nous dégustons nos premiers cocktails vénitiens : le spritz évidemment (ils sont bons partout à Venise) et le Bellini (jus de pêche et prosecco). Premier plat local validé : le foie de veau à la vénitienne !
Merci pour ce récit qui me rappelle tant d excellents souvenirs. Quelle magnifique cité à voir et à revoir.