Espada vs Espetada
Parlons ici de la gastronomie madérienne, nous avons adoré !
De l’entrée au dessert, il est possible de déguster des produits locaux de qualité. Les quantités servies sont plus que généreuses, j’ai parfois demandé des demi-portions.
En apéritif, il faut choisir entre poncha et nikita ou remettre une tournée 😉
La poncha est un cocktail à base de rhum local, de jus de citron et de miel pour le « classique ». Il peut être parfumé à l’orange, ou au fruit de la passion ou tout autre jus de fruits. C’est très agréable et beaucoup moins fort qu’un Ti’punch ou un planteur antillais.
Le Nikita est un cocktail ancien, fait avec du vin blanc, de la bière Coral de Madère, du jus d’ananas et de la glace à la vanille. Une sorte de Piña Colada locale, excellent !
L’adresse incontournable à Funchal est le Rei da Poncha. On y fait la queue pour s’assoir dans la ruelle.
Restons dans les liquides avec le Brisa : Madère produit ses propres sodas avec les fruits produits sur place, orange, pomme et maracuja. Plutôt bon et assez peu sucré pour un soda.
Je ne dirais pas un mot des vins de Madère…parce que je n’aime pas le vin 😉 J’aurai aimé visiter la Madeira Wine Company (la famille britannique Blandy est un des principaux producteurs) pour les découvrir mais le temps a manqué.
Poursuivons avec le Bolo do Caco. C’est le pain local, une pâte fermentée à laquelle on ajoute de la purée de patate douce et cuite au four en pierre. Il est servi en entrée au restaurant, tartiné de beurre aillé.
Il sert aussi à la préparation des sandwichs, hamburger ou prego portugais.
Nos adresses :
la Casa do Bolo do Caco dans une rue piétonne de Funchal.
Faisca à Ribeiro Frio : le « prego especial » (viande, jambon, fromage, tomate, salade) dans un bolo do caco est excellent, un repas à 10€ avec une bière et un café. Un gentil chat s’est invité sur mon banc pour partager la viande.

Les poissons et fruits de mer sont à l’honneur dans les restaurants (très touristiques) de la rua Santa Maria à Funchal.
J’ai particulièrement apprécié un plat tout simple, les patelles grillées, accommodées de la fameuse sauce ail et persil. Curieusement, le goût iodé des coquillages n’est pas masqué du tout. Et le bolo do caco est parfait pour saucer !

Le poisson vedette est l’espada. Attention, il ne s’agit pas d’espadon mais du sabre noir, pêché la nuit en eau profonde. Il est servi légèrement pané, accompagné de légumes, d’une banane et d’une sauce maracuja.

Et quand l’envie de manger des pâtes se fait sentir en fin de semaine, les fruits de mer sont encore de la partie.

Si vous êtes plutôt viandard, régalez vous d’une espetada, une grande brochette de boeuf grillé avec une branche de laurier, accompagnée de milho fristo, des cubes de farine de maïs fris (une préparation identique aux gnocchi de semoule à la romaine).
Nos adresses à retenir :
A Pipa à Porto da Cruz. Préparez-vous à attendre dans la rue si vous arrivez tard, car les locaux sont au rendez-vous, des gendarmes aux familles ou aux vieux messieurs qui se retrouvent pour manger et lire le journal.
Churrascaria Brasa Viva à São Vicente : un petit resto au bord de la route qui ne paye pas de mine mais les deux frères aux manettes maîtrisent leur barbecue et la cuisson des brochettes de boeuf comme de poulet à la perfection.
La Quinta do Furão à Santana propose toutes les spécialités locales. Nous avons craqué pour des viandes mijotées : Joue de boeuf mijoté aux lardons et échine de cochon noir ibérique légèrement fumée et mijoté, chorizo de vin (un régal), servis avec de la purée de pomme de terre fumée.
Au dessert, mon vote va au « puddim maracujà », un flan portugais classique enrichi avec le fruit de la passion.

Avec le café, on goutera un Bolo de mel, un petit gâteau à base de mélasse de sucre de canne, d’épices et d’amandes.
Au retour de randonnée, nous avons apprécié la soupe à la tomate et aux oignons, accompagnée d’un oeuf au plat, au Rabaçal Nature Spot Café. Là aussi, simple et efficace.

Le village de Curral das Freiras est le principal producteur de châtaignes de Madère. On les mange grillées sur la promenade du bord de mer à Funchal, en confiture ou en liqueur. Au café du village, nous avons testé les gâteaux à la farine de châtaigne, accompagnés d’un café et d’un petit verre de gaina (de la liqueur de cerise).
2 gâteaux de châtaigne, 2 cafés et une ginja pour 5€ à la Padaria Pastellaria.

Agréable mais la recette corse reste inégalable !
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