Tangkoko National Park
Le Lembeh Resort (le petit cœur sur la carte) propose une journée d’excursion dans le parc national de Tangkoko, axée sur le birdwatching. L’objectif principal est l’observation des espèces endémiques de Sulawesi.
Le parc national de Tangkoko est l’une des plus anciennes réserves naturelles d’Indonésie, protégée depuis 1919. D’une superficie de 9000 hectares de forêt tropicale, il abrite une grande variété d’espèces. Il est situé au pied des volcans (éteints) Dua Sudara et Tangkoko.

L’île de Sulawesi est située dans la zone faunique orientale et la sous-région nommée Wallacea, à l’est de la ligne de Wallace. Cette ligne, du nom du naturaliste Alfred Russel Wallace, passe entre Bali et Lombok au sud et remonte à l’ouest de Sulawesi. C’est une zone de transition entre la zone orientale et la zone australasienne. Le taux d’endémisme y est élevé.
Sulawesi une des 7 zones d’observation * des oiseaux en Indonésie (* Bird Area dans les guides).

Nous avons prévu des vêtements légers, un pantalon long et de bonnes chaussures, sans oublier l’anti-moustique, la crème solaire et un chapeau. Il fait très chaud, le pourcentage d’humidité doit approcher les 100 %, la bouteille d’eau est obligatoire.
Nous partons à 5 heures du matin (!), juste après le lever du soleil, accompagnés par Friska, guide attentionnée du Lembeh Resort.
Nous rejoignons Bobby notre guide spécialisé dans l’ornithologie en 2001.

C’est la première étape, le long de la route, pour observer les oiseaux à hauteur de la canopée. Ils sont assez éloignés, la mise en route n’est pas facile. Nous testons un monoculaire X10 (une moité de paire de jumelles en somme), c’est parfait pour observer avant de tenter de prendre une photo.
Bobby et son assistant ouvrent la route en scooter et quand ils s’arrêtent brutalement, c’est pour me permettre de photographier ce superbe coucal, à une quelques mètres seulement. Cela nous a pris un bon quart d’heure tout de même : Bobby « discute » en sifflant, cela a l’air de rassurer l’oiseau qui sort de l’arbre où il s’était caché.

Seconde étape : le parc national pour une randonnée de 3 heures à travers la forêt luxuriante.
Notre petit groupe prend la pose devant la statue d’Alfred Russel Wallace. Wallace a eu la même intuition que Charles Darwin quant à la sélection naturelle et la théorie de l’évolution, ils correspondaient d’ailleurs à ce sujet et échangeaient des informations. C’est Darwin qui a été le plus rapide à publier son livre « De l’origine des espèces ».

Nous avons croisé à plusieurs reprises une troupe de macaques à crête noire. Cette espèce est encore chassée par les populations locales Minahasa, et de fait, en danger critique d’extinction.
Les oiseaux ne sont pas faciles à voir. Les guides les localisent et les identifient en écoutant leurs chants, c’est très impressionnant. Tout dépend ensuite de leur envie de se montrer.
Parmi les cibles de cette matinée, nous avons trouvé un couple de Green-backed Kingfisher.
Parmi les animaux les plus recherchés du parc, le tarsier est le plus petit primate du monde (15 cm pour 120 g). Il n’est pas menacé à Sulawesi. Ses prédateurs sont les oiseaux de proie et les serpents. Les tarsiers sont des animaux nocturnes, qui se déplacent extrêmement vite.
Dans la journée, il faut les chercher sur leurs lieux de repos, souvent des trous dans les arbres. Nous en avons vu 2, dont cette femelle avec son petit dans la bouche ! Elle l’a rapidement mis à l’abri puis nous a surveillés sans relâche.
Bobby nous accueille chez lui, au Tangkoko Lodge, pour un pique-nique préparé par le chef du Lembeh Resort. Nous ferons même une petite sieste à l’ombre. La chaleur est assommante et nous attendons 14h30 pour reprendre notre visite.

Nous attendons notre bateau sur la belle plage de Batu Putih qui nous rappelle celle d’Amed, à Bali !



Au programme de l’après-midi : promenade en jukung le long de la mangrove qui se trouve à l’embouchure de la rivière Kuala Kabur. Nous profitons de splendides paysages et d’une belle lumière.
Nous verrons une nouvelle espèce de Kingfisher (la photo n’est pas géniale), un héron strié, des pigeons impériaux. Sur le retour, des sternes communs rejoignent une île au large.
Nous imaginions plus de variété et un foisonnement d’oiseaux. Ce n’est pas le cas, mais la ballade était bien agréable et nous a permis d’observer les plateformes de pêche.
Nous rentrons sales, moites et crevés mais ravis !
Tous ses animaux sont magnifiques !