Tonlé Sap
Pour notre dernier après-midi de visite, direction Kompong Khleang, à une cinquantaine de kilomètres de Siem Reap, un village lacustre sur le lac Tonlé Sap épargné par le tourisme de masse. Le village est situé dans une plaine inondable et vit principalement de la pêche, et d’un peu d’agriculture pendant la saison sèche.

Vue aérienne du Tonlé Sap
Tonlé Sap signifie «grande rivière d’eau douce» en khmer, traduit fréquemment par «grand lac». C’est un système hydrologique combinant lac et rivière au coeur de la grande plaine cambodgienne, sur 100 km de longueur. La rivière Tonlé Sap descend jusqu’à Phnom Penh où elle rejoint le Mékong. Le régime fluvial est exceptionnel : pendant les 6 mois de la saison humide, le cours de la rivière s’inverse sous la pression des eaux du Mékong et le lac s’étend. Il passe de 3 à 12m de profondeur. D’où la hauteur impressionnante des pilotis. Pendant la saison sèche, le mouvement d’eau s’inverse et le lac se déverse dans le Mékong. Ce phénomène entraine une grande fertilité des plaines alluviales et la forte densité de poissons dans le lac.

Par Mkummu, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2351587
Sur les derniers kilomètres, nous empruntons une piste en terre déjà entourée d’eau. Ultra nous indique que l’eau est en train de monter et que dans quelques semaines, la piste aura disparu. Le long de la route, les maisons sont toutes sur pilotis.

A droite de la photo, la cuisine bien aérée !
Nous voilà arrivés à l’embarcadère flottant et mobile, puisqu’il se déplace avec la montée des eaux. C’est parti pour 2 heures de navigation, dans le village puis vers l’embouchure du grand lac, avant de déjeuner dans une chambre d’hôtes d’un panier pique-nique.

Pas de surpopulation sur les bâteaux !
Nous arrivons à Kompong Khleang en fin de matinée, juste pour la sortie de l’école et croisons des dizaines d’enfants qui rentrent chez eux en barque ou en bateau à moteur.

Ecole primaire flottante
Les maisons sont fonctionnelles, très ouvertes pour profiter des courants d’air. Ici, en saison humide, il n’est pas question de se réfugier sous la maison et l’aération est capitale sous ce climat chaud et humide. Toutes ont deux pontons privés – un de chaque côté de la maison – et souvent un enclos à poissons.
Si l’architecture des maisons cambodgiennes vous intéresse, visitez cette page https://maison-monde.com/maisons-traditionnelles-cambodge/.
Toutes les maisons ont une terrasse couverte, souvent décorée d’une frise et d’une balustrade peintes. Certaines sont joliment fleuries. Toutes les cuisinières installent des plantes aromatiques en pot.
Nous croisons également les moines du monastère construit sur une île voisine.
Les pêcheurs terminent leur journée avant la grosse chaleur de l’après-midi.
Et ce petit garçon m’offre le plus beau sourire de ce séjour au Cambodge !