Diving St Helena
Sainte-Hélène est une destination de plongée très spéciale, de part son isolement et le sentiment d’exclusivité qu’elle offre aux plongeurs. Il y a seulement 2 clubs de plongée installés côte à côte sur le wharf et l’embarcadaire est tout au bout.
Autant dire que les palanquées ne se bousculent pas !

Nous plongeons avec Sub Tropic Adventure. Anthony Thomas nous guide avec beaucoup de gentillesse et en toute décontraction. Duffy est le capitaine, qui veille sur nous depuis la surface et vient récupérer les plongeurs au fur et à mesure des remontées. Duffy repère aussi les bancs de dauphins tachetés pantropicaux et fait de grands cercles pour que puissions profiter de leurs cabrioles.


La plupart des plongées se font du côté abrité de l’île, sur de longs récifs rocheux peu profonds (10-25 m), avec peu de marée ou de courant. Nous faisons deux plongées successives le matin, avec boissons chaudes et petits gâteaux à bord pendant l’intervalle de surface. Les secondes plongées sont peu profondes. C’est important d’avoir une approche sécuritaire (sans en rajouter) car il n’y a pas de caisson hyperbare dans l’île et pas de Nitrox non plus.

La température de l’eau est plutôt constante tout au long de l’année, variant entre 20 et 26ºC selon la profondeur et l’endroit. Nous avons eu entre 24 et 25º, une toute nouvelle combinaison de 5 mm m’a tenue au chaud. Patrick plonge en 7 mm en toutes circonstances !
La visibilité sous-marine est donnée comme excellente dans les guides (30 mètres). Je n’ai pas eu cette sensation et je crois que la houle peut vraiment réduire la visibilité. Cela remue parfois pas mal sur les spots peu profonds.
On trouve beaucoup de poissons différents et des espèces endémiques : le St Helena Butterflyfish est le plus couramment observé, en très grand nombre. À voir également le Red-spotted Hawkfish, le St Helena Flounder, l’Island Cowfish… Nous nous sommes régalés avec les murènes tachetées. Il y a aussi énormément de langoustes !













Des raies Mobula tarapacana sont présentes pendant les mois d’été. Elles passent souvent à la mise à l’eau ou au pallier.



Plusieurs épaves sont accessibles à tous les niveaux de plongée. Nous avons plongé 2 fois au large de Lemon Valley sur le Frontier et le Portzic, qui gisent côte à côte par 27 mètres de profondeur (spot 4).
Le Frontier a été confisqué pour trafic de drogue puis coulé en 1994, il est couché sur le flanc. Le Portzic était un bateau de pêche en bois déjà bien dégradé quand il a été coulé en 2008.
Anthony a trouvé des nudibranches – Harlequin blue sea goddess – sur la grande coque, ainsi qu’un vers – Bearded fireworm.


Le Bedgellet (Spot 6) a participé au sauvetage du Papanui, il a été volontairement coulé en 2001. Il repose par 18 mètres de fond et il est en excellent état.

Pour notre dernière plongée, Anthony a choisi les épaves de James Bay : le Papanui (1911) et le Spangereid (1920). Ils reposent à faible profondeur au milieu de la baie (etnre 6 et 12 mètres). Le mât arrière du Papanui sort même de l’eau à marée basse.
Les 2 bâtiments ont un peu la même histoire, un incendie à bord les a conduit dans la baie, les passagers et léquipage ont été secourus avant le naufrage. Une belle plongée, malgré la houle, qui nous permis de collectionner les poissons scorpions. Avec en prime une station de nettoyage au pallier.
Pendant la saison des requins-baleines, entre janvier et avril, ces poissons spectaculaires attirent des plongeurs et des scientifiques. Des études ont montré que les requins-baleines adultes des 2 sexes se rendent chaque année à Sainte-Hélène. En mars 2019, la première parade nuptiale entre deux requins-baleines a été documentée, et certaines des femelles étaient visiblement enceintes. Au cours des dernières années, la présence quotidienne de 15 à 20 individus a été enregistrée. Infos sur https://divemagazine.com/destination-guides/st-helena/st-helena-whale-sharks
Les requins-baleines sont protégés par la législation locale et les interactions se déroulent dans le respect de directives strictes. La réglementation interdit la plongée sous-marine avec les requins-baleines, mais autorise leur approche en snorkeling. Le bateau doit respecter une distance avec le requin-baleine. Une fois le poisson repéré, les nageurs sont lachés. Une limite de 8 personnes dans l’eau est strictement respectée. Le bateau suit alors doucement à distance. Il vient repêcher les snorkeleurs à la demande.

Nous avons fait 3 sorties en snorkeling. Les deux premières sur le spot de Barn Ledge (Spot 19 en contrebas de l’aéroport) avec une navigation rude à cause de la houle et le dernier entre James Bay et Ruperts Bay.
L’expérience est excitante, de part la taille du poisson, et intense. Il faut palmer fort et lontemps, être attentif à ses partenaires comme aux virages du requin. Les photographes ont du mérite !
Contre toute attente, pour des plongeurs plus habitués aux récifs de corail exubérants, nous avons apprécié l’austérité des paysages sous-marins, les jeux de lumières dans les cavernes et les épaves.
Quant au snorkeling whale-shark, c’est sans conteste le point d’orgue de cette semaine !
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