Canal transocéanique

Pour cette dernière jour au Panama, nous partons pour le mythique canal de Panama. Long de 80 km, il traverse l’isthme de Panama pour relier les océans Atlantique et Pacifique. Il est constitué de trois lacs artificiels – Miraflores, Gatún et Alajuela – et de trois ensembles d’écluses et de canaux aménagés.

Thomas Römer/OpenStreetMap data, CC BY-SA 2.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0, via Wikimedia Commons

Jusqu’à l’ouverture du canal de Panama en 1918, les navires étaient contraints à un long voyage vers le sud du continent américain pour rejoindre le Pacifique. Le passage par le Cap Horn pouvait être périlleux. Aujourd’hui, la majorité des porte-conteneurs passe de Colon, sur la côte atlantique, à Panama sur la côte pacifique en empruntant les écluses du canal.

Je vous renvoie vers les sites suivants si l’histoire mouvementée de sa construction vous intéresse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Panama et aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_de_Panama. https://www.initiativesfleuves.org/fleuves/canal-de-panama/

Nous avons assisté au passage de 2 bateaux dans les écluses d’origine de Miraflores.
Elles ont été doublées (entre 2007 et 2016) pour accueillir les bateaux dits Post-Panamax, encore plus larges et longs, comme le porte-conteneurs au second plan ! Le terme Panamax désigne la taille maximale pour pouvoir emprunter le canal.

Le Pratincole Pacific pénètre dans le bassin. C’est un tanker, immatriculé à Singapour, de 182.9 m de long pour 32.23 m de large.
L’écluse est fermée par 2 portes pour des raisons de sécurité. Il n’est en effet pas question de bloquer ne serait-ce qu’une ligne du canal. Il passe entre 30 et 40 bateaux par jour, qui ont réservé leur créneau 6 mois à l’avance et ont payé leur passage 48 heures avant de s’engager dans le canal.

Il est intéressant de voir le travail des locomotives. Elles ne tirent pas les bateaux mais les maintienent dans l’axe du bassin. La communication est permanente entre les conducteurs, le pilote local qui se trouve sur la passerelle et le chef d’écluse.

Il y a seulement 60 centimètres de marge pour les plus gros bateaux !

L’ambiance est très sympa, entretenue par un speaker qui donne certes des explications techniques, mais aime surtout demander aux visiteurs d’où ils viennent et le faire savoir à la façon d’un commentateur sportif. Il énumère les nationalités, c’est impressionant, le monde entier est là ! En prime, il chante la Marseillaise… c’est vrai que le canal est un peu français 😉

Le public siffle et salue les navires et les marins semblent tout aussi contents !

Nous n’avons pas pu ignorer les oiseaux, frégates, pélicans et ce beau balbuzard. Ils attendent que le niveau de l’eau baisse (cela prend 8 minutes) et que le bateau quitte l’écluse pour aller chasser des poissons prisonniers.