Angkor, forêt de pierres

Voilà des années qu’Angkor, la capitale de l’empire Khmer entre le 9ème et le début du 15ème siècle, inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, était sur ma liste des sites à visiter ! J’ai profité de notre plan de vol pour Komodo avec son escale à Bangkok pour y planifier un court-séjour.

Siem Reap est à une petite heure de vol de Bangkok. Une fois les vols et l’hôtel réservés, je me suis posée la question du guide. S’il est tout à fait facile de visiter le site sans guide, en louant chaque jour pour environ 10$ les services d’un tuk-tuk, j’ai préféré prendre un guide officiel – pour la qualité des explications et éviter de trimballer mon Guide des temples d’Angkor, en espérant qu’il aurait quelques astuces pour éviter la foule.
Vous aurez compris que je n’aime pas les endroits surpeuplés. C’était ma grande crainte sur un site majeur comme celui-ci mais nous étions en basse saison et la pression touristique fût tout à fait raisonnable, comme on le voit sur cette photo à l’entrée sud d’Angkor Thom.

Notre guide, qui répond au prénom insolite de Ultra, nous attendait donc à l’aéroport flambant neuf de Siem Reap. La première étape incontournable pour tout visiteur est la billetterie. C’est un bâtiment immense, aux nombreux guichets où vous achetez votre pass – pour 1 journée, 3 journées consécutives ou 7 journées non consécutives. On vous tire le portrait, vous payez et vous voilà avec un badge à présenter à chaque entrée du parc archéologique, où il sera poinçonné, puis à l’entrée de chaque monument.

Notre guide nous a proposé un programme chronologique de visite, lui permettant de dérouler l’histoire de l’empire khmer, tout comme les évolutions architecturales et de finir en beauté à Angkor Vat – en tout une quinzaine de temples.

Nous avons choisi de faire nos visites le matin, de déjeuner sur le site et de rentrer au lodge vers 14/15 heures. Nous avions une voiture avec un chauffeur prévenant qui veillait à notre approvisionnement en bouteilles d’eau fraiche : on boit au moins 1 litre d’eau par demi-journée, aussitôt transpiré ! La journée en tuk-tuk a été à la fois pittoresque et agréable !

Je ne vais pas vous faire ici le récit de chaque visite, simplement vous livrer le nom de mes temples préférés vous inviter à visiter ma galerie Flickr pour plus de sites et de détails.

Le Bayon à l’intérieur de la citadelle d’Angkor Thom, pour ses tours à visages, qui étaient mon « image d’Epinal » d’Angkor. Aucune déception, je suis restée sans voix devant ces visages à la fois mystérieux et apaisants. Le Bayon est un temple bouddhiste qui a été construit au XIIème siècle par le grand roi Jayavarman VII.

Banteay Srei à une trentaine de kilomètres de Siem Reap pour sa taille humaine et ses sculptures de grès rose. Construit par un brahmane au milieu du Xème siècle, c’est un temple hindouiste, dédié à Shiva.

Preah Khan, qui a servi de capitale provisoire à Jayavarman VII pendant la reconstruction d’Angkor Thom. Ce site est assez peu visité par les grands groupes. Il y subsiste, comme à Ta Prohm, de grands arbres qui étranglent les murs. Les statues y sont magnifiquement conservées.

Angkor Vat figure bien sûr dans cette liste. C’est l’incontournable mais le sentiment est différent parce qu’on a l’impression de le connaître déjà, un peu comme les pyramides d’Egypte.
Angkor Vat date du 12ème siècle, sous le règne de Suryavarman II. Le temple hindouiste, dédié à l’origine à Vishnu, fut converti au bouddhisme et ne fut jamais abandonné par la population. Les galeries des bas-reliefs, admirablement conservés, illustrent les grands poèmes épiques de l’hindouisme, le Ramayana et le Mahabharata.

J’ai aimé le fait qu’Angkor soit encore un sanctuaire vivant, où les fidèles viennent se recueillir.

Ma bibliographie pour ce voyage :

Le Guide des temples d’Angkor, de Michel Petroychenko – ISBN 978-616382338-0
Ce guide est à lire avant le voyage pour une introduction parfaite, il peut vous servir de guide sur place tant il est précis et vous aidera à légender vos photos au retour !

Angkor : La Cité de Pierre, de Bruno Dagens – ISBN 978-2070530915
Facile d’accès, agréablement illustré comme tous les guides dans la collection Découvertes Gallimard/Archéologie.

Les Khmers, de Bruno Dagens – ISBN 978-2251410203
Cet ouvrage de la collection Belles Lettres est une initiation plutôt pointue à la culture khmer, sous tous ses aspects. A lire avant le voyage.

Le roi lépreux, de Pierre Benoît – ISBN 978-2253166771
L’académicien livre un roman d’aventure qui se déroule dans les années 1920, alors que le Cambodge fait encore partie de l’Indochine française. Le héros, conservateur à Angkor, nous décrit les lieux. Parfait pour les nostalgiques au retour de voyage !